À propos

Une personne sur cinq souffre d’un trouble de santé mentale à un moment ou l’autre de sa vie. Les troubles anxieux, la dépression et l’insomnie sont les plus fréquents et tous les segments de la population sont touchés, sans égard au sexe, à l’âge ou au statut socioéconomique. Ces troubles engendrent un fardeau psychosocial et économique d’une extrême lourdeur pour l’individu, sa famille, son milieu de travail et la société en général. Les coûts associés aux troubles de santé mentale au Canada sont d’ailleurs estimés à plus de 50 milliards annuellement et l’Organisation mondiale de la santé affirme que ces troubles représentent la principale cause d’incapacité dans le monde. Ces coûts se décuplent lorsque les troubles de santé mentale ne sont pas traités précocement et de manière appropriée, ce qui est malheureusement souvent le cas. Malgré un système de santé publique, l’accès aux traitements autres que pharmacologiques pour les problèmes de santé mentale demeure très limité au Québec, en raison notamment du manque de ressources dans le réseau de la santé et des services sociaux.
Des avancées importantes dans le traitement des troubles de santé mentale ont eu lieu au cours des deux dernières décennies. Toutefois :

4 individus sur 10 ne répond pas de façon optimale aux approches thérapeutiques (pharmacologiques ou psychologiques) actuelles.
Certains traitements produisent des effets indésirables et d’autres paraissent moins acceptables pour les individus.
Les traitements les plus efficaces ne sont pas nécessairement disponibles à ceux et celles qui en ont le plus besoin.

Le Centre d’études et d’interventions en santé mentale (CÉISM) a à cœur la recherche clinique visant à développer, valider et diffuser des interventions psychologiques pour améliorer le bien-être et la qualité de vie de personnes aux prises avec différents problèmes de santé mentale (troubles anxieux, de l’humeur, du sommeil, psychose, dépendance, stress post-traumatique) affectant autant les jeunes que les adultes et les aînés.

Le CÉISM a pour mission d’offrir un milieu scientifique dynamique qui facilite le développement des connaissances dans le domaine des interventions psychologiques pour les problèmes de santé mentale, de contribuer au transfert et à la mobilisation des connaissances vers les personnes intervenant dans les milieux de pratique et la population dans le besoin, et de participer à la formation et au développement du corps étudiant ainsi que des chercheuses et chercheurs provenant de plusieurs disciplines interpelées par les problèmes et interventions en santé mentale.

Historique

La recherche structurée sur les interventions en santé mentale a une longue histoire à l’Université Laval; un regroupement de chercheurs-cliniciens en psychologie y est financé sans interruption depuis plus de 30 ans (Groupe de recherche sur les interventions psychologiques, GREPSY; www.grepsy.psy.ulaval.ca; Morin, Savard, Provencher, Ouellet, Belleville, Foldes-Busque et Denis). Ce regroupement rassemble des expertises de pointe dans le traitement des troubles anxieux, de l’humeur et du sommeil. En parallèle, une autre équipe financée par le FRQ-SC pour soutenir le rétablissement global des personnes aux prises avec un trouble psychotique a vu le jour en 2017 et trois de ses membres (Roy, Cellard, Demers) se sont joints à notre centre. La directrice (Giroux) du Centre québécois d’excellence pour la prévention et le traitement du jeu (CQEPTJ), et du Groupe de recherche sur l’Intervention et les Fondements en JEU financé par le FRQ-SC, s’y est également intégrée.
Ainsi, c’est avec grande fierté que le CÉISM compte aujourd’hui trois équipes financées par le FRQ-SC (dirigées par Savard, Roy et Giroux), en plus de trois autres chercheurs qui étudient les interventions psychologiques dans d’autres domaines de la santé mentale : Landreville (personnes âgées), Beaulieu-Bonneau (troubles cognitifs) et Coulombe (psychologie du travail). De plus, 3 membres détiennent une chaire de recherche :

Chaire de recherche du Canada en médecine comportementale du sommeil (Morin)
Chaire Richelieu de recherche sur la jeunesse, l’enfance et la famille (Cellard)
Chaire de recherche Relief en santé mentale, autogestion et travail (Coulombe)

En plus d’une expertise commune sur les troubles anxieux, de l’humeur et du sommeil pour la majorité des membres, le CÉISM est composé de membres ayant des expertises de pointe complémentaires couvrant une large étendue de problématiques en santé mentale (troubles anxieux, de l’humeur et du sommeil, dépendances, troubles psychotiques, trouble bipolaire, trouble de stress post-traumatique) et de populations (enfants et adolescents, familles, adultes, personnes âgées).

Diversité

Le CÉISM encourage et célèbre la diversité, et favorise l’inclusion dans les équipes de recherche. Les facteurs de diversité culturelle sont multiples et vont bien au-delà du pays d'origine. Le cadre conceptuel "ADDRESSING" de Pamela Hays (2001) permet de mieux reconnaître et comprendre les influences culturelles en tant que combinaisons multidimensionnelles de l'âge (Age), des déficiences développementales et acquises (Developmental and Acquired Disabilities), de la religion (Religion), de l'ethnicité (Ethnicity), du statut socioéconomique (Socioeconomic status), de l'orientation sexuelle (Sexual orientation), de l’appartenance à une Première Nation ou un groupe autochtone (Indigenous heritage), de la nation d’origine (National origin) et du sexe et de l’identité de genre (Gender). Nous reconnaissons que, pour chacun de ces facteurs, l'appartenance à un groupe plutôt qu'à un autre confère une part différentielle d'opportunités et de pouvoirs. Dans une volonté de réduire les écarts d’opportunités entre les groupes, les chercheuses et chercheurs du CÉISM adoptent des actions positives en matière de recrutement des étudiantes et étudiants et du personnel et s'assurent de favoriser un cadre et un environnement de travail optimal pour tous les membres de leur équipe, y compris ceux issus de groupes sous-représentés. Par exemple, l’octroi de bourses étudiantes issues des fonds du centre s’effectue selon une procédure systématique et transparente, où l’on s’assure que les réviseurs ne sont pas en conflit d’intérêts. La composition des membres, hommes et femmes à différents stades de leur carrière, ajoute à la diversité du CÉISM.
Les membres du CÉISM s’engagent à prendre connaissance et à suivre la Politique institutionnelle en matière d’équité, de diversité et d’inclusion de l’Université Laval.

Financement

Le CÉISM reçoit un soutien financier de l’Université Laval en tant que centre de recherche reconnu par la Commission de la recherche.