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Adultes
Évènements traumatiques
Affiche

Résumé de l'affiche :

L'exposition prolongée : Qu'en pensent les hommes ayant vécu une agression sexuelle?

 

GAMACHE, Lydia, BELLEVILLE, Geneviève

Université Laval; Centre d'études et d'interventions en santé mentale (CÉISM)

 

Au Canada, 9% des hommes rapportent annuellement avoir vécu une agression sexuelle, et plusieurs développent des symptômes post-traumatiques. Les thérapies cognitivo-comportementales axées sur le trauma, telles que la thérapie d'exposition prolongée (EP), sont efficaces pour soulager les symptômes post-traumatiques, mais sont rarement recherchées par les hommes. Pour favoriser l'accès à ces thérapies, il est crucial de documenter les perceptions des hommes ayant vécu une agression sexuelle à leur égard. Cette étude visait à examiner les perceptions des hommes ayant vécu une agression sexuelle envers l'EP, en comparaison à celles d'étudiants doctoraux en psychologie formés en thérapie cognitivo-comportementale et d'intervenants psychosociaux impliqués auprès de cette population. Vingt-deux hommes agressés sexuellement, ainsi que 23 étudiants doctoraux (dont 16 femmes) et 24 intervenants psychosociaux (dont 15 femmes; N total = 69), ont rempli la version française validée du Credibility/Expectancy Questionnaire ainsi qu'un questionnaire maison évaluant l'exactitude de perceptions endossées envers l'EP. Des différences entre les groupes ont été observées concernant l'exactitude des perceptions envers l'EP (F[2,66] = 12.884, p < .001, η2= 0.28) et la crédibilité perçue du traitement (F[2, 66] = 7.49, p < .001, η2= 0.185). Les hommes ayant vécu une agression sexuelle (ainsi que les intervenants psychosociaux) ont endossé significativement moins de faits (p. ex., l'EP est sécuritaire, respecte le rythme du patient, peut mener à une réduction des symptômes post-traumatiques) et davantage de fausses croyances (p. ex., l'EP nécessite de confronter l'agresseur[se], est rigide et ne s'adapte pas au vécu du patient) envers l'EP que les étudiants doctoraux formés en thérapie cognitivo-comportementale (p < .001). Les hommes agressés sexuellement attribuaient également une crédibilité significativement plus faible à l'EP que les étudiants doctoraux (p = .003), tout comme les intervenants psychosociaux (p = .004). Ces résultats suggèrent que les mécanismes sous-jacents à l'EP seraient peu connus ou mal compris par les hommes ayant vécu une agression sexuelle et les intervenants psychosociaux, ce qui souligne la nécessité de diffuser des connaissances sur l'EP en amont au traitement pour améliorer son utilisation. 

 

Mots-clés : Hommes; Agression sexuelle; Exposition prolongée

Veuillez trouver une copie du questionnaire maison ici.

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