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L'anxiété chez les enfants

Population visée
Adolescents
Enfants
Problématique visée
Anxiété

L’anxiété est une réaction émotionnelle normale, comme la colère, la tristesse ou la joie, qui est ressentie à différents degrés par tout le monde, petits et grands! Comme pour les autres émotions, l’anxiété est fonctionnelle, c’est-à-dire qu’elle peut nous aider dans notre quotidien, par exemple à réagir face à un danger réel comme l’approche d’une voiture en traversant la rue ou la vue d’un animal qui semble féroce. Elle peut également nous aider, dans une certaine mesure, à nous mobiliser à l’action, notamment lors de conflits ou en situation de performance. En effet, un certain degré d’anxiété peut permettre à un enfant d’avoir la motivation nécessaire pour résoudre un conflit avec un ami ou encore se préparer à un examen ou à un exposé oral.

Par ailleurs, des peurs et inquiétudes surviennent habituellement au cours du développement d’un enfant, comme la peur des situations de séparation avec les parents, la peur des étrangers, la peur du noir, des loups ou des personnages surnaturels et plus tard, la peur des catastrophes naturelles, de la mort et du jugement social. Ces peurs et inquiétudes sont habituellement transitoires et consistent en des situations d’apprentissage d’habiletés de gestion de l’anxiété et d’adaptation aux situations en général. Elles permettent donc à l’enfant de développer ses propres stratégies pour y faire face.

Par contre, l’anxiété peut devenir problématique lorsqu’elle se révèle plus intense et fréquente que ce à quoi l’on s’attendrait en fonction du développement normal de l’enfant et lorsqu’elle perdure depuis un certain temps, et ce, malgré les stratégies de gestion utilisées par l’enfant et les interventions des parents ou du personnel du milieu de garde ou de l’école. L’anxiété peut aussi devenir problématique lorsqu’elle empêche l’enfant de faire des choses qu’il aimerait faire ou qu’on s’attendrait à ce qu’il soit capable de faire (p. ex., dormir dans sa chambre, prendre l’autobus scolaire, aller chez des amis ou à des fêtes, parler à de nouvelles personnes, être en présence d’animaux de compagnie, etc.). L’anxiété excessive cause généralement une détresse significative et des conséquences notables pour l’enfant et sa famille, comme des difficultés de sommeil ou d’alimentation, de l’irritabilité, des tensions musculaires, de la tristesse, du découragement, des difficultés sociales ou scolaires, des conflits familiaux, du stress parental, etc.

Les manifestations de l'anxiété

L’anxiété, qu’elle soit excessive ou non, se manifeste de trois façons : par des pensées, des sensations physiques et des comportements. Les pensées anxieuses, que l’on nomme biais cognitifs ou pensées dysfonctionnelles, sont souvent négatives ou catastrophiques : elles peuvent représenter une exagération des conséquences négatives d’un évènement anticipé ou réel, ou consister en une surestimation des probabilités d’apparition d’un évènement négatif ou catastrophique. Par exemple, un enfant qui a peur des orages et des éclairs peut craindre une panne électrique ou un feu conséquemment à la foudre qui tomberait sur sa maison. Il peut aussi anticiper les orages et les éclairs au point de surveiller, bien plus que ses parents (!), la météo sur Internet et à la télévision. Il peut aussi s’imaginer qu’il y a bien plus d’intempéries pendant la saison estivale que ce qui en est en réalité. D’autres biais cognitifs souvent associés à l’anxiété incluent la peur de faire des erreurs ou de perdre le contrôle, le fait de sous-estimer ses habiletés à faire face aux difficultés ou encore de craindre l’incertitude et la nouveauté.

Chez de nombreux enfants, l’anxiété se traduit aussi par des sensations physiques (p. ex., le cœur qui bat vite, des bouffées de chaleur, les mains moites, des tremblements, des rougeurs, des maux de cœur ou de ventre, des maux de tête, etc.). Tous les enfants ne manifestent pas les mêmes sensations physiques associées à l’anxiété et le degré d’intensité varie d’un enfant à l’autre. Bien que celles-ci ne présentent pas de danger, elles peuvent être fort désagréables pour certains enfants qui peuvent finir par les craindre.

Enfin, les enfants qui manifestent des troubles anxieux présentent des comportements d’évitement. Ils s’abstiennent ainsi d’être en contact direct avec l’objet de peur ou d’inquiétude, d’envisager certains aspects d’une situation ou encore de penser à ce qui leur fait peur. À titre d’exemples, un enfant qui a peur de vomir peut éviter de manger au restaurant ou de manger certains aliments qui pourraient le faire vomir, comme des fruits de mer ou des aliments gras. Un enfant qui craint les situations de performance pourrait trouver une excuse pour ne pas faire ses devoirs ou aller à son cours de natation ou de piano. Il existe bien d’autres formes d’évitement, comme le fait de vouloir être accompagné, de poser de nombreuses questions pour se rassurer, de se changer les idées lorsqu’on a peur ou qu’on s’inquiète, de refuser de réaliser une tâche ou une activité, de procrastiner, etc. Les comportements d’évitement constituent une stratégie efficace, car ils font diminuer l’anxiété très rapidement. Par contre, à plus long terme, ils ne permettent pas à l’enfant de tester si sa pensée anxieuse représente la réalité. Par ailleurs, les comportements d’évitement contribuent à maintenir l’anxiété et même à l’aggraver parce que l’enfant n’a pas la chance de constater qu’il est capable de faire face à cette émotion, que celle-ci n’est pas dangereuse et qu’elle diminue lorsqu’il affronte ses peurs.

Les trois types de manifestations de l’anxiété sont interreliés. Par exemple, si un enfant a peur des injections, il peut se dire que les vaccins, ça fait vraiment mal (pensée), ce qui pourra lui occasionner des maux de ventre et des bouffées de chaleur (sensations physiques). Par conséquent, il aura fort probablement le gout de rester chez lui plutôt que d’aller se faire vacciner (comportement d’évitement).

Les différents troubles anxieux

Il existe différents types de troubles anxieux chez les enfants qui diffèrent notamment par la nature des peurs ou des inquiétudes qui les caractérisent. Ils sont présentés ici en ordre de prévalence. Notons que depuis la publication du DSM-5, le trouble obsessionnel-compulsif et le trouble de stress posttraumatique ne font plus partie de la catégorie des troubles anxieux, mais de celle des troubles obsessionnels-compulsifs et apparentés, et des troubles liés à des traumatismes ou à des facteurs de stress, respectivement.

D’abord, le trouble d’anxiété généralisée se caractérise par la présence d’inquiétudes excessives, difficilement contrôlables et persistantes qui sont présentes presque tous les jours, et ce, depuis au moins six mois. Les sujets d’inquiétudes peuvent être multiples et concerner l’école, la famille, la santé de l’enfant ou celle de ses proches, le domaine social (p. ex., se faire des amis, son apparence physique), les choses qui se passent dans le monde (p. ex., les catastrophes naturelles ou les conflits), les performances à l’école (même si le jeune est bon à l’école, il peut s’en inquiéter), dans les sports ou dans les arts, ou les situations de la vie quotidienne (p. ex., être en retard, les sujets mineurs). Les enfants qui présentent un trouble d’anxiété généralisée s’inquiètent habituellement des situations nouvelles ou incertaines (p. ex., les sorties scolaires, les débuts d’année à l’école, les changements dans l’horaire, les changements de professeurs ou d’éducateurs, les déménagements, etc.). Lorsqu’ils s’inquiètent, ils peuvent également ressentir de la fatigue, des difficultés de concentration, de l’agitation motrice, de l’irritabilité, des tensions musculaires ou encore manifester des perturbations du sommeil.

Le trouble d’anxiété de séparation quant à lui est caractérisé par une peur excessive concernant la séparation d’avec sa ou ses principales figures d’attachement, le plus souvent ses parents. Ainsi, un enfant peut craindre qu’il arrive un malheur à ses parents ou à lui-même (p. ex., un accident, une maladie, être kidnappé, etc.) qui ferait en sorte qu’ils seraient séparés. Il peut aussi manifester des maux de ventre, de cœur ou de tête lors des situations de séparation ou en anticipation de celles-ci, ainsi qu’une peur de rester seul, par exemple dans une pièce de la maison ou dans des toilettes publiques. La crainte de dormir sans ses parents ou encore de se faire garder est également possible. Le trouble d’anxiété de séparation peut avoir des impacts considérables sur l’enfant, mais aussi sur les parents qui vont parfois adapter leur vie autour de celle de l’enfant, pouvant en venir à s’empêcher de vaquer normalement à leurs occupations quotidiennes ou à sortir à l’extérieur de la maison sans leur enfant.

Les phobies spécifiques sont une peur intense d’un objet ou d’une situation spécifique comme de certains animaux, des hauteurs, des orages et des éclairs, de la noirceur, des bruits forts, des personnages déguisés comme les mascottes, des injections, du sang, de s’étouffer, de vomir, etc. Chez les enfants, la peur peut s’exprimer par des pleurs, des accès de colère et des comportements d’opposition. Un enfant peut également figer ou s’agripper à l’adulte lorsqu’il est face à l’objet ou à la situation qui lui fait peur.

Les enfants qui présentent un trouble d’anxiété sociale ressentent une peur intense d’une ou de plusieurs situations sociales par crainte d’être jugés négativement. Spécifiquement, ils peuvent craindre de se joindre à une conversation, d’effectuer des travaux en équipe, de parler à des adultes ou à des personnes qu’il connait peu ou pas, de manger devant d’autres personnes, d’aller à la toilette publique, etc. Les enfants peuvent également avoir peur de faire des choses embarrassantes, de faire des erreurs ou d’être observés, notamment lors de situations de performance (p. ex., répondre à une question en classe, écrire au tableau, lire devant la classe, passer un examen, effectuer une présentation orale, etc.). Le trouble d’anxiété sociale peut engendrer plusieurs conséquences pour un enfant qui en souffre, notamment le fait que celui-ci peut se retrouver isolé socialement. Par ailleurs, un des défis lorsqu’on évalue ce trouble est de le distinguer la timidité qui fait peut-être partie du tempérament d’un enfant ou la gêne vécue par l’ensemble des adolescents à un moment ou à un autre.

Le trouble panique quant à lui est défini par des attaques de panique récurrentes et inattendues caractérisées par une montée d’anxiété brusque et intense comportant des sensations physiques (p. ex., le cœur qui bat vite, une pression thoracique, de l’essoufflement, des bouffées de chaleur, des tremblements, des engourdissements, etc.) ou des symptômes psychologiques comme une impression de dépersonnalisation ou d’irréalité, une peur de perdre le contrôle ou de devenir fou ou une peur de mourir. Un enfant qui en souffre peut également avoir des sensations de vertige ou avoir peur de perdre connaissance. Notons que les attaques de panique peuvent être conséquentes à un autre trouble anxieux, et ce, sans la présence d’un trouble panique. En effet, dans le trouble panique, l’enfant va habituellement craindre ses sensations physiques, anticiper les attaques de panique ou craindre les conséquences possibles de celles-ci (p. ex., faire une crise cardiaque, que les autres s’en rendent compte, etc.). Il va aussi modifier ses comportements, par exemple en évitant les situations qui peuvent déclencher les attaques de panique comme l’exercice physique ou des situations non familières. Ce trouble débute plus souvent à la préadolescence.

L’agoraphobie se caractérise par une anxiété marquée de se retrouver dans des transports en commun, des endroits ouverts ou clos, des files d’attente, des foules ou d’être seul à l’extérieur du domicile. Typiquement, les enfants qui en souffrent craignent ou évitent ces situations parce qu’ils pensent qu’ils auraient de la difficulté à s’en échapper s’ils manifestaient une attaque de panique ou si d’autres symptômes incapacitants ou embarrassants survenaient (p. ex., des symptômes gastro-intestinaux, de l’incontinence urinaire, etc.).

Enfin, le mutisme sélectif est également considéré comme un trouble anxieux dans le DSM-5. Il est défini comme étant une incapacité à parler dans des situations sociales spécifiques, comme à l’école, alors que l’enfant devrait être en mesure de parler et qu’il parle dans d’autres situations. Ce trouble ressemble beaucoup au trouble d’anxiété sociale et est souvent concomitant. D’autres études sont nécessaires pour mieux comprendre le mutisme sélectif, notamment pour savoir comment bien le différencier du trouble d’anxiété sociale.

Le défi d’évaluation de tous les troubles anxieux est généralement de départager l’anxiété normale de l’anxiété pathologique. Par ailleurs, il est souvent ardu de distinguer les troubles anxieux entre eux ou d’autres troubles de santé mentale qui présentent des manifestations cliniques similaires (p. ex., le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité, le trouble d’opposition avec provocation, la dépression, etc.). En effet, cela semble peut-être simple lorsqu’on lit les critères diagnostiques des troubles anxieux, mais les manifestations anxieuses sont vastes, elles se ressemblent ou ressemblent à celles associées à d’autres troubles de santé mentale, ou alors elles paraissent non spécifiques, ce qui ajoute au défi du diagnostic.

Le traitement des troubles anxieux

Les études montrent que les troubles anxieux apparaissent le plus souvent avant l’âge de 11 ans et qu’ils perdurent à l’âge adulte lorsqu’ils ne sont pas traités. De plus, en l’absence de traitement, ils se chronicisent et d’autres troubles anxieux ou la dépression, par exemple, risquent de se développer. Le dépistage est donc très important, surtout qu’il existe une thérapie cognitive et comportementale efficace dans le traitement des troubles anxieux chez les enfants. En effet, entre 65 % et 95 % des enfants seraient en rémission de leur trouble anxieux à la suite de cette intervention et ses effets se maintiendraient jusqu’à 9 ans après les interventions (les études longitudinales ne se rendent pas plus loin dans leurs suivis actuellement).

La thérapie cognitive et comportementale vise à enseigner aux enfants des stratégies de gestion efficaces de l’anxiété en travaillant sur les trois types de manifestations de l’anxiété dont il a été question précédemment. Les parents ont un rôle très important à jouer dans cette thérapie, car plus de 80 % d’entre eux présenteraient également un trouble anxieux et adopteraient des pratiques et des attitudes parentales pouvant maintenir ou aggraver les difficultés d’anxiété de leur enfant (p. ex. le renforcement des comportements d’évitement, la transmission intergénérationnelle des biais cognitifs, la surprotection, le contrôle excessif, la minimisation ou l’amplification des difficultés, etc.).

Les intervenants qui œuvrent auprès des enfants sont à même de pouvoir dépister les difficultés d’anxiété possibles chez les jeunes et de les référer à un professionnel de la santé mentale habilité à évaluer et à traiter ces difficultés, comme les psychologues. Voici quelques-unes des manifestations observables à l’école ou dans le bureau d’un intervenant :

  • l’enfant semble timide et manifeste toujours des difficultés à interagir avec les autres enfants ou l’intervenant, et ce, même après 15 à 20 minutes de rencontre;
  • l’enfant explore peu son environnement (il semble plutôt inhibé) ou, au contraire, il devient agité dans certaines situations (p. ex. lors d’un examen);
  • l’enfant pose beaucoup de questions et de façon récurrente, notamment sur les activités à venir, les moments de transition, l’horaire, sa performance, etc., et semble peu rassuré par les réponses données;
  • l’enfant nomme des inquiétudes ou des sensations physiques associées à l’anxiété;
  • l’enfant s’oppose systématiquement devant certaines tâches ou activités (p. ex., la dictée, l’éducation physique, l’art plastique ou la musique, les situations d’évaluation, etc.) alors qu’il ne s’oppose pas de façon générale;
  • l’enfant pleure souvent ou présente certains tics (p. ex., il joue avec son chandail, ronge ses ongles, cligne des yeux, etc.) dans des moments spécifiques alors qu’il le fait peu ou pas habituellement.

Toutes ces situations comportent des signes d’anxiété possibles qui sont à surveiller. Comme pour bien des problématiques de santé mentale, il vaut mieux référer lorsque l’on a des doutes.

Autrice: Isabelle Denis

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